IMG 20240406 WA0002« Naisseur » de Delphine LAURENT : une vibrante réalité sur le monde paysan d’aujourd’hui...

Enthousiasme, joie et émotion ont illuminé l’émouvante remise officielle du 18ème Prix Arverne, en compagnie d’une pléiade de participants et de trois pastourelles costumées, à Paris, jeudi 4 avril 2024, à 19h, dans l’élégante brasserie : « le Solférino », chez Agnès et Sébastien BOUDOU, hôtes très accueillants et attentionnés.

De nombreux Auvergnats à Paris avaient tenu à venir féliciter la lauréate du Prix Arverne 2024, Delphine LAURENT et se faire dédicacer son roman récompensé : « Naisseur » paru aux éditions Albin-Michel.

 

 

IMG 20240404 WA0009Souriante, la récipiendaire enchaîna les dédicaces, chacun souhaitant en effet découvrir ce premier roman. A la fois plébiscité par la presse et rencontrant un beau succès populaire grâce à l’impressionnant talent littéraire de son autrice, il met en lumière un sujet, d’une brulante actualité : le monde paysan, si cher au cœur de tous les présents.

Après la séance des dédicaces assurée par la librairie des Abbesses, Michel BESSIERES, responsable du Prix Arverne au sein du Comex de la Ligue Auvergnate, souhaita la bienvenue à tous pour célébrer cette 18ème édition du Prix Arverne qui est désormais un Prix littéraire « majeur » et reconnu. Il passa la parole à la pdte de la Ligue Auvergnate.

Isabelle CAZALS salua la lauréate et tous ses amis et se félicita des 18 années de création du prix littéraire de la Ligue Auvergnate : « un Prix tout à fait singulier dans le paysage littéraire français, mettant en valeur notre beau territoire et les plumes talentueuses qui l‘habitent ou savent si bien le raconter ». Elle remercia d’abord, le jury du Prix Arverne : « 12 membres complémentaires et impliqués » dont le travail collectif, autour de la pdte du jury, Josyane DELMAS-BOUCHARD, a porté ses fruits puisque, à partir de 47 ouvrages reçus en 2023 (nouveau record battu !), un seul a été choisi et quel choix pertinent !

DSC01154bisNotre pdte exprima également ses remerciements aux partenaires de la Ligue Auvergnate : François GAGNAIRE de la Marque Auvergne ; Lionel BRAKHA et Sébastien PATRUNO de GAN Patrimoine et mais aussi La Ligulaire, le fonds de dotation de la Ligue ; la Maison RICHARD, fidèle maison compatriote qui soutient notre confédération à toutes les occasions et, ce jour, en nous faisant découvrir des domaines viticoles de la maison.

Enfin, bien entendu, elle remercia nos 3 gracieuses pastourelles : Ella PIGANIOL, pastourelle du Cantal et de la Ligue Auvergnate ; Loïs AURIERES, pastourelle de l’Aveyron et Perrette FALSQUELLE, pastourelle de la Lozère.

Enfin, la pdte de la Ligue Auvergnate adressa à Delphine LAURENT, au nom de tous, ses « plus chaleureuses et sincères félicitations », impatiente de lire ce roman et certaine d’y trouver ce qui lui est le plus cher : « l’amour, l’émotion provoqué par une naissance et la transmission, qui, comme le sourire fait du bien à celui qui la donne comme à celui qui la reçoit ».

Elle termina son allocution par quelques nouvelles de la Ligue Auvergnate qui, en cette année du centenaire de l’élection des Pastourelles, multiplie les évènements le tout prochain, inédit et à ne pas rater : le 26 avril 2024, à Issy Les Moulineaux pour une conférence illustrée fourmillant d’anecdotes et de découvertes suivie d’un bal des pastourelles ; la préparation de la 2ème édition du prix artistique de la Ligue Auvergnate, le Prix Art’Verne, avec pour thème: « Eaux vives en Auvergne » ; le stage Arts et Traditions à Saint-Flour, du 8 au 12 juillet 2024 ; et en point d’orgue, la Nuit Arverne du 100ème anniversaire, le 7 décembre 2024, au Pavillon Baltard où d’ores et déjà est conviée Delphine LAURENT, pour représenter le Prix Arverne. Isabelle CAZALS conclut sur une citation de Georges POMPIDOU louant « L’air, la pureté, la liberté et le silence : tout ce que le roman de Delphine LAURENT nous invite à méditer et à rechercher… »

Josyane DELMAS-BOUCHARD, à son tour, salua Delphine LAURENT, venue tout spécialement de L’Aveyron pour l’occasion. Elle la remercia vivement pour sa présence, entourée par trois représentantes des éditions Albin-Michel dont Lina PINTO et Ariane.

DSC03792bisAprès avoir rappelé que ce Prix initié, en 2007, par le bureau de la Ligue Auvergnate et du Massif Central et son président d’alors Raymond TREBUCHON est destiné à récompenser un auteur ou un ouvrage en lien avec l’Auvergne et le Massif Central, elle présenta les membres du jury du Prix Arverne, les « historiques », accompagnant le prix littéraire depuis le début : Guy TAILLADE, vice-pdt de la Veillée d’Auvergne et archiviste de la Ligue Auvergnate ; Bernard LHERITIER, pdt d’honneur de la Fédération des Amicales du Cantal ; Marc TARDIEU, écrivain. D’autres sont venus renforcer le jury au fil des années, pour certains même depuis cette année et aussi veiller à une meilleure parité : Serge CAMAILLE, écrivain, Prix Arverne 2018 ; Bernard THOMASSON, écrivain, Prix Arverne 2015 ; Sophie BORREL, trésorière et administratrice du Centre des Provinces Françaises ; Clarisse ENAUDEAU, directrice littéraire et membre du jury, dans le cadre d’un partenariat avec le prix Jean ANGLADE, excusée ; Anne BERNARD-GELY, pdte de la Paroisse Lozérienne de Paris ; Jean-François SERRE, pdt de la Veillée d’Auvergne et du Massif Central et François DESNOYERS, écrivain et journaliste.

Toujours déterminée vis-à-vis de ce prix littéraire qui « vise à promouvoir la richesse littéraire régionale » et satisfaite de la confiance que les écrivains et les maisons d’éditions lui accordent en envoyant des ouvrages, toujours plus nombreux chaque année, Josyane DELMAS-BOUCHARD souligna qu’au cours des ans, le prix Arverne a permis aux Auvergnats à Paris de découvrir et de lire d’excellents auteurs et autrices de nos territoires dont la 18ème désignée lors de la réunion décisive du 12 mars 2024 au cours de laquelle, au 1er tour, à la majorité des voix, c’est Delphine LAURENT avec son roman : « Naisseur » qui a été choisie. Ce fut un « gros coup de cœur ! », une découverte littéraire, ne laissant personne indifférent et parfaitement en phase avec les Auvergnats de Paris : un Prix Arverne « sur mesure » qui a réjoui les membres du jury issus, pour la majorité d’entre eux, du monde paysan. Ils sont fiers de ce roman qui redonne à ce rude et beau métier, ses lettres de noblesse.

Delphine LAURENT est originaire de l’Aveyron, près de Laissac où elle élève 40 vaches allaitantes de race Aubrac et Charolaise sur 65 ha, comme l’héroïne de son 1er roman. Elle a repris la ferme familiale, en 2013, parce qu’elle « ne voulait pas voir partir les bêtes », ces bêtes auxquelles elle est très attachée. A propos de la rédaction de son roman, la lauréate, passionnée par la littérature, dit : « J’ai mis quatre ans à l’écrire. Le début a été difficile, puis, sur un bout de nappe, je me souviens avoir écrit les premières lignes. Et c’était parti ». 

DSC01141Avec un style à la fois puissant et délicat ainsi qu’une écriture fluide et précise, Delphine LAURENT affirme que dans son roman, « Rien n’est vrai mais tout est vrai » et qu’elle l’a écrit « avec ses tripes ». C’est une fiction nourrie par son expérience, elle qui défend les éleveurs et représente le monde agricole moderne, tel qu’elle le vit.

L’autrice ressemble à son héroïne, Marie-Loup qui, avocate à Paris, voit sa vie se métamorphoser lorsqu’elle accepte de reprendre la ferme de ses parents et d’affronter un monde paysan âpre et rude, oscillant entre hostilité et affection. Passée maîtresse dans l’art des vêlages, moments intenses, stressants et bouleversants, Marie-Loup va finalement, renaître malgré les difficultés, dans cette nature apaisante. D’ailleurs, le sous-titre du roman : « Vivre enfin sa vie » prend alors toute sa signification.

A chaque page, grâce à la sincérité et au talent de Delphine LAURENT, le lecteur est happé comme Marie-Loup et suspendu au souffle court d’une vache qui accouche ou d’un veau qu’il faut aider à venir au monde.

Ce roman aborde aussi les thèmes de la transmission d’une exploitation, de la solitude, de l’endettement, de la condition des femmes et, avant tout, de l’amour des animaux sans lequel ce métier n’est pas possible. Le but de la lauréate du Prix Arverne 2024 est, ainsi, qu’à travers son roman fort et sensible à la fois, l’agriculture et l’élevage soient mieux compris de la société.

Un grand bravo à notre 18ème Prix Arverne conclut la pdte du jury. Un second ouvrage se prépare sur un thème différent et  il est sûr qu’après ce premier coup de maître, salué par le monde du Livre et la presse, la carrière de Delphine LAURENT va  poursuivre son chemin exaltant et que bien d’autres Prix littéraires l’attendent.

S’en suit, un moment de grâce et de recueillement où chacune de nos 3 pastourelles présentes lu, pour l’assemblée attentive, un extrait choisi du roman. Pour ceux qui ne l’aurait pas encore fait à ce moment précis, il est évident que ces lectures donnaient, à chacun, l’envie de lire au plus vite, cet ouvrage remarquable.

DSC01148Ce fut au tour de Delphine LAURENT, heureuse et très émue, qui éblouit l’assistance avec un discours admirable. Elle expliqua qu’elle était très honorée de recevoir le Prix Arverne pour ce premier roman dans lequel elle a mis tout son cœur et qu’elle dédie à son mari. C’est un premier prix pour elle et très certainement cela contribue à l’émotion unique de cette reconnaissance littéraire. Très attachée aux valeurs du terroir, elle a écrit « une vie tissée de son histoire façonnée en brouillant les pistes ». Elle précisa que son ouvrage est bien un roman rural et social dans lequel « elle cherche à éprouver ce qu’elle écrit ». Les paysans, dit-elle, sont ingénieux. Ils font face à des forces telluriques dans leur métier où les bêtes jouent le premier rôle. Il faut avoir la foi et le mot juste « pour faire parler le silence ». Se référant à Annie ERNAUX, Delphine LAURENT expliqua que, comme elle, « elle voulait écrire pour venger sa race » faisant écho au cri de RIMBAUD : « je suis de race inférieure de toute éternité », afin de rendre hommage aux paysans, avec ce lien viscéral pour la campagne et la littérature pour échappatoire.  « La littérature m’a toujours sauvée de tous les maux, c’est la figure de proue de mon existence », dit encore la récipiendaire qui confia, en conclusion et sous les applaudissements, que « ce Prix Arverne la rend tout simplement heureuse ». Face aux applaudissements nourris et une poignante émotion, Isabelle CAZALS déclara que « finalement, plus de 140 années après l’arrivée des premiers auvergnats à Paris tous issus du monde agricole et qui ont dû exercer tous les métiers à la capitale pour s’y construire, honorer par ce prix littéraire, ici même à Paris, un ouvrage mettant à l’honneur le monde agricole était tout un symbole. La boucle est ainsi bouclée ».

Delphine LAURENT reçut ensuite, au nom de la Ligue Auvergnate, des mains du trésorier de la Ligue, Alain COUSTOU, le chèque de 1 500€ correspondant au Prix ainsi qu’un diplôme, souvenir de cette touchante et harmonieuse 18ème édition et quelques fleurs.

La rencontre littéraire se poursuivit par une séance photo et un cocktail aussi raffiné que copieux.

Cette remise officielle du Prix Arverne 2024, si culturelle et chaleureuse à la fois, prouva, comme l’a dit Georges POMPIDOU que « la culture, c’est comme le bonheur, ça se partage ».

La Ligue Auvergnate et du Massif-Central est une confédération internationale des associations originaires du Massif-Central créée en 1886. Elle a été fondée par Louis Bonnet pour défendre et unir les Auvergnats de Paris. Contact mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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