Selon la mythologie gréco-romaine, le châtaignier est la dépouille de la déesse Néa, compagne de Diane, qui préféra se tuer plutôt que de céder aux avances de Jupiter. Ivre de colère, le dieu la métamorphosa en un Casta Nea (la chaste Néa), châtaignier dont les fruits garnis de piquants symbolisent cette aventure…
La Châtaigneraie cantalienne vivait depuis plusieurs décennies un lent déclin lié en grande partie à la formidable modernisation agricole qu'a connue cette région depuis les années 1950. Ce constat a amené un groupe de jeunes de la commune de Mourjou, à mettre sur pied, en 1990, une "Foire de la châtaigne", avec l'objectif de créer une animation de qualité en arrière-saison, de contribuer au renouveau de la châtaigne et du châtaignier, de valoriser et promouvoir l'identité de la Châtaigneraie.
Le petit village de Mourjou et sa population de 324 habitants a accueilli, au cours du week-end des samedi 19 et dimanche 20 octobre 2019, entre 20 000 et 250 00 visiteurs.
Cette grande fête villageoise s'organise autour d'un marché de la châtaigne qui regroupe plus de 80 exposants venus d'une dizaine de départements castanéicoles, d'Europe ou du Monde et d'un programme d'animations variées. Parmi les stands, les produits du terroir étaient évidemment présents tout comme cinq villages des Sites remarquables du goût avec l’ail de Billom, l’olive de Nyons, la lentille du Puy, le pruneau de Saint-Aubin et bien évidemment le fromage salers de… Salers.
L’occasion de savourer un produit phare du territoire et de le consommer sous toutes les formes : grillées, bien sûr, mais aussi en confiture, gâteaux, etc. Près de 2 tonnes de châtaignes grillées, 4 000 litres de cidre et 700 fouaces à la châtaigne sont consommés dans une ambiance festive et conviviale.
La foire de la châtaigne sera également l’occasion de découvrir la maison de la châtaigne de Mourjou. L’établissement dédié à ce fruit emblématique du territoire fête de son côté ses 20 ans.
Cette année, c'était également le retour du concours d’innovation – absent depuis une quinzaine d’années – qui a vu Anaïs Maniol être récompensée pour ses chips à la châtaigne.
La 2ème place sur le podium est revenue à notre Pastourelle de la Ligue Auvergnate et du Massif-central Muriel Aublet-Cuvelier qui, avec Fabien Kaczmarek, producteur d’hydromel à Marcolès ont réalisé une recette de pain d’épice ! Ils l'ont surnommé le pain d’Apis ! C’est un pain d’épice à la châtaigne que l’on fait imbiber par le bas de son délicieux hydromel !