Le Félibrige est le mouvement littéraire créé par Frédéric Mistral en 1854 qui a pour objectifs la sauvegarde, l'illustration et la promotion de la langue d'oc à savoir : le provençal, le languedocien, le gascon, l'auvergnat, le limousin, le catalan, le béarnais et le périgourdin. Mais aussi, la culture spécifiques des Pays d'Oc par l'intermédiaire de la littérature, du théâtre, de la chanson, de la musique, du cinéma... Le Félibrige s'emploie aussi à faire connaître et reconnaître la culture d'oc auprès de l'opinion et des pouvoirs publics. Son action s'appuie principalement sur l'édition d'ouvrages et de périodiques ainsi que sur l'organisation d'assises, colloques, débats et manifestations diverses. Un félibre est un homme passionné qui réfléchit à ce qu'il peut faire de mieux pour que sa région ne perde pas tout de sa langue, de sa culture spécifique, de son esprit, de ses valeurs et de ses hommes.
Le 21 mai 1854, sept jeunes poètes provençaux se réunissent au Château de Font-Ségugne, à l'occasion d'un banquet. Ils ont pour projet la restauration de la littérature provençale. Selon la version relatée par Frédéric Mistral (1830-1914), aussi connue sous le nom de "légende dorée", le groupe serait constitué, outre Mistral, de Joseph Roumanille (1818-1891), Paul Giéra (1816-1861), Théodore Aubanel (1829-1886), Alphonse Tavan (1833-1905), Jean Brunet (1822-1894) et Anselme Mathieu (1833-1895).
Le Félibrige arrive en Haute-Auvergne avec le poète Arsène Vernemouze, celui-ci crée une revue félibréenne en lui donnant le nom : "Lo Cobrteto" (La Cabrette). Le premier numéro est sorti en 1895 à 7000 exemplaires illustré avec le fameux Félix Tourdes célèbre peintre auvergnat, né à Aurillac (1855-1920). Cette revue félibréenne a connu plusieurs périodes d'Arsène Vernemouze à Michel Bonnet, président actuel, en passant par Henri Dommèrgues et Jean Fay.
La ville Sceaux est célèbre pour ses fêtes Félibréennes. Cette étonnante tradition se perpétue depuis plus d'un siècle; 145 ans exactement, depuis la découverte à Sceaux de la tombe du poète Florian, un précurseur du Félibrige.
En effet, un jour de mai 1878, des poètes provençaux "exilés" à Paris vinrent en promenade à Sceaux, grâce à la "ligne de Sceaux" créée en 1846 - l'actuelle ligne B du RER. Ils y découvrirent la tombe de Florian (1755-1794), poète et fabuliste qui vivait à la cour du Duc de Penthièvre à Sceaux. Il leur revint en mémoire que Florian était languedocien et qu'il avait écrit un poème en langue d'oc dans un de ses romans. Or, les deux poètes provençaux - Paul Arène et Valéry Vernier - étaient membres du Félibrige. Surpris et ravis, ils décidèrent de revenir à Sceaux chaque année en pèlerinage. La tradition félibréenne de Sceaux était née.
La Veillée d'Auvergne et du Massif Central, filiale culturelle de la Ligue Auvergnate et du Massif-central, est une société culturelle, littéraire, artistique et félibréenne fondée en 1908 par Eugène de Ribier. Mais elle est aussi une revue française mensuelle d'expression auvergnate, au départ principalement en dialecte carladézien et rouergat, créée en janvier 1909 et publiée jusqu'à la guerre en juillet 1914. Fondée dans la continuation de l'Escolo Auvernhato du mouvement félibrige, elle reprenait le projet de Lo cobreto et utilisait l'orthographe mistralienne.
La Veillée d'Auvergne a été reconnue au Comité Félibréen de Sceaux au mois d'octobre 2020 par délibération du Conseil municipal.