Remarques au lecteur :
- Sous l’ancien régime, le terme « société » est consacré aux associations volontaires de personnes dont le but commercial est celui de communauté aux autres. Nulle association de plus de vingt personnes […] ne peut se former sans l'agrément du Gouvernement. Ce mot sera remplacé en 1901 par « associations », les fameuses « associations de loi 1901 » afin de définir les associations telles qu’on les connait mieux aujourd’hui;
- Le terme « amicale » est ici employé dans son sens particulier de l'association de personnes ayant une même profession, une même activité;
- Certains éléments de cette chronologie ne sont pas cités afin d’éviter de trop grandes répétitions. Nous mettons l’accent ici sur les particularités ou les nouveautés de l’année, de l’évènement, ou de l’organisation de l’époque afin d’en comprendre son évolution globale;
- Certaines anecdotes historiques plus générales sont citées afin de donner au lecteur une meilleure contextualisation des faits,
- Enfin, le contenu de cette frise sera alimenté au fur et à mesure des travaux de documentation et d'archives réalisés au sein de la Ligue Auvergnate.
Références bibliographiques et archivistiques :
- Des articles de journaux (BNF) de l’Auvergnat de Paris et du « Petit parisien »,
- Le supplément littéraire du Figaro du samedi 25 octobre 1890,
- Le Magasin Pittoresque, magazine hebdomadaire paru de janvier 1833 à 1938;
- La fiche d'inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel de la Cabrette,
- Le livre de Roger GIRARD « Journal d’un Auvergnat de Paris »,
- Et les archives des Pastourelles, réalisées par Danielle Martin, historisant les élections de pastourelles.
Repères historiques
Dès la fin du XVIIe siècle les migrants du Massif Central avaient colonisé Paris.
Les premiers Auvergnats arrivent à Paris dès les années 1730 au début de la révolution industrielle. Ils mettaient d’ailleurs une semaine pour rejoindre la capitale ! Puis à partir des années 1830, c’est un exode plus massif et rapide avec l’avènement du chemin de fer.
Issus de grandes familles du Massif Central, manquants de débouchés professionnels sur place, ils partent pour Paris. Avec peu d’années scolaires en poche la plupart du temps, ils vont exercer tous les métiers que les parisiens ne veulent pas faire : Porteurs d’eau, rémouleurs, chaudronnier. (Puis plus tard cireurs de parquets, Falotier : allumeurs de réverbères, etc.)
En 1889, la ville de Bourganeuf dans la Creuse est la première en France à inaugurer un éclairage électrique de toutes ses rues avec un site de production éloigné. A partir de 1905-1910, apparaît dans les foyers urbains " la lampe populaire ". Les sociétés distributrices installent une lampe par logement qui éclaire la pièce principale. Le compteur n'existe pas encore mais l'usage de la lumière est strictement réglementé : le soir jusqu'à 23 heures et de bon matin.
1882
Vendredi 14 juillet 1882
Louis Bonnet est né le 24 mai 1856 à Aurillac, fils de Jean Bonnet journaliste-imprimeur typographe, il dirigeait aussi le journal "Le Moniteur du Cantal". Il fait ses études à Aurillac puis à Toulouse. Il monte à Paris, avec sa femme Ursule Lignéra née à St Flour, où il est journaliste politique. L'idée lui vient de créer un journal « donnant des nouvelles du pays » : le 1er numéro de L'Auvergnat de Paris est publié le 14 juillet 1882.
Le journal porte en sous-titre "Journal des Emigrants du Centre" et c’est dans ce premier numéro que Louis Bonnet lance son cri de ralliement « Tout pour l’Auvergne !».
Cet esprit parfois excessif ne lui fut pas toujours favorable. Ses prises de position le conduisirent en 1893 à la Maison de détention Sainte Pélagie tout comme Eugène-François Vidocq ou Jules Vallès.
L'Union des Enfants de l'Auvergne est un projet de société de secours mutuels entre auvergnats, début juillet 1882.
Le Président est le docteur Darses, les Vice-Présidents sont M. Augustin et Louis Bonnet.
Le samedi 6 août 1882, réunion de la commission de rédaction des statuts. La société a pour but de porter secours aux compatriotes en cas de maladie, de leur assurer une retraite pour leur vieillesse, de pourvoir aux placements et de les rapatrier, si leur état de santé les oblige à quitter la Capitale.
On y rencontre Guillaume Vigouroux, de Védrines Saint-Loup, fondateur du syndicat des couteliers, émouleurs et affûteurs de la Seine. Le premier syndicat auvergnat de Paris, qui sera suivi par plusieurs autres.
Dès cette réunion s'est posée une question dont on n'a pas fini de parler : « Qu'entend-on par Auvergnat ? » Prenons la profession déjà si typique de charbonnier ; la plupart de ceux qui l'exercent sont natifs de la Lozère et de l'Aveyron. Doit-on les exclure ?
Le 15 octobre 1882, les statuts définitifs sont débattus lors d'une réunion à la salle des fêtes de la mairie du 4e arrondissement.
A cette même époque, il existe la Société de la Soupe aux Choux ; société artistique et littéraire dont les sociétaires se regroupent en un dîner mensuel. Environ cent cinquante personnes assistent à ces dîners.
L'Association Lozérienne, fondée le 21 juin 1880, a l'initiative du sénateur, membre de l’Institut, Théophile Roussel, président d’honneur de l’Association Lozérienne, regroupe 48 personnes dont 24 au Conseil d'Administration; le président est le député M. Belon, conseiller honoraire à la cour d’appel d’Orléans, ancien député.
Novembre 1882
L'union des « Enfants de l'Auvergne », qui avait du mal à trouver son orientation, fait place à la Société "L'Auvergne", qui a pour but de secourir les malheureux, de soigner les malades, de placer ceux qui arrivent, de rapatrier ceux qui sont devenus incapables de gagner leur vie.
La Société L'Auvergne dont le Président est M. Tourseiller, puis J. Florand et dont les Vice-Présidents sont Guillaume Vigouroux et Louis Bonnet, a pour but ; extraits des statuts :
- De créer un fonds social destiné à donner aux sociétaires des secours médicaux et pharmaceutiques ;
- De venir en aide à ses adhérents en leur procurant du travail suivant leurs conditions ;
- D'organiser une caisse de retraite et de secours viager en faveur des sociétaires ;
- De pourvoir à leurs funérailles ;
- De venir en aide par tous les moyens dont elle pourra disposer, aux veuves et aux orphelins des sociétaires décédés.
Des conférences sont organisées au profit de "L'Auvergne".
1883
Le journal "L'Auvergnat de Paris", la société L'Auvergne et la Soupe au Choux – qui compte trois cents membres, son président est M. Richard – se portent bien.
"La Châtaigne" regroupe alors les notables Corréziens de Paris. L'Association Lozérienne regroupe les Lozériens et "L'Aveyronnais de Paris" regroupe les aveyronnais.
Dimanche 4 février 1883
Assemblée Générale de "L'Auvergne".
Mai 1883
Des querelles internes apparaissent. Le président de la société L'Auvergne, M. Tourseiller, en désaccord avec ses vice-présidents démissionne. Louis Bonnet trouve que le but mutualiste de la société est trop restreint. "Il nous faut une société d’action et de combat propre à nous permettre d'appliquer notre formule : tondre l'univers et rapporter la laine au pays."
Louis Bonnet propose la création d'une société des émigrants de l'Auvergne tendant à favoriser dans leur pays l'agriculture et l'industrie.
Dimanche 15 juillet 1883
Banquet de "L'Auvergnat de Paris" au Salon des Familles. Sont invités les sénateurs et députés du Cantal, Puy-de-Dôme, Haute-Loire ainsi que les députés d'Espalion et de Marvejols. Les journaux de Paris invités à représenter la presse parisienne sont : le Petit Journal, le Rappel, la France, le Figaro, le Gil-Blas, l'Evènement, le Patriote Français, L'intransigeant, la Bastille, le Radical, le Mot d'Ordre, la Marseillaise, le Réveil, la Justice, le Canton.
20 Juillet 1883
Louis Bonnet et Guillaume Vigouroux, vice-présidents, sont expulsés de la société "L'Auvergne".
Août 1883
Louis Bonnet continue sa polémique contre M. Tourseiller. Ce dernier a réussi à reprendre la présidence de la société L'Auvergne.
Décembre 1883
Louis Bonnet contre-attaque et tente de prendre la direction de la société L'Auvergne mais il échoue.
Le banquet de l'Association Lozérienne a lieu sous la présidence de M. Bourillon, président de la société. Il rassemble une trentaine de convives. C'est encore peu pour une colonie lozérienne qui compte plus de deux mille personnes.
En 1876, Hubertine Auclert fonde la société "Le Droit des femmes" qui soutient le droit de vote pour les femmes et qui devient en 1883 la société Le Suffrage des femmes... Déterminée, elle entame, à partir de 1880, une grève de l'impôt en défendant l'idée que, faute de représentation légale, les femmes ne devraient pas être imposables.
1884
Avril 1884
Troisième banquet des Aveyronnais chez Richard au Palais-Royal. Soixante-douze "compatriotes de haut rang" s'y sont retrouvés.
29 Novembre1884
Premier banquet de L'Association Lozérienne. Sous la présidence de M. Malaval, de nouveaux statuts sont rédigés afin de mieux rassembler ses compatriotes.
Décembre 1884
La société "L'Auvergne" végète avec 300 membres.
Le sixième et dernier banquet aveyronnais de l'année 1884 réunit 59 Ruthènes. Le premier, le 27 janvier, il ne comptait que 17 convives. Le deuxième, le 2 mars atteint le chiffre de 26 adhérents. Puis vint le troisième, le 29 mars avec 72 convives. Le quatrième, le 17 mai, réunissait 57 convives. Un Aveyronnais, Grand Prix de Rome, fournit la rare et bien légitime occasion d'un cinquième banquet; il eut lieu le 2 août et malgré les vacances, rassembla 35 Rouergats heureux d'applaudir le héros du jour Denys Puech.
Lors de l'assemblée générale de l'Association Lozérienne, Louis Bonnet fait part de son intention de créer à Paris une société compacte, formée de tous les éléments qui composent la colonie auvergnate.
1885
Février 1885
Le banquet de la société "L'Auvergne" a lieu au Salon des familles, avenue de Saint-Mandé. Trois cents convives y assistent, sous la Présidence du sénateur du Cantal, Joseph Cabanes.
Avril 1885
L'assemblée générale de l'Association lozérienne, qui a vu Léon Boyer remplacer M. Malaval à la présidence, n'a pas eu le succès attendu. Léon Boyer, président de l’Association Lozérienne en 1884 et 1885, était un ingénieur natif de Florac, qui a établi les plans du viaduc de Garabit et a été un éminent directeur des travaux du Canal de Panama. Il est décédé en 1886.
Juin 1885
Mort de Victor Hugo. Un million et demi de personnes ont suivi ses obsèques. La société L'Auvergne a offert une gerbe de cent kilos en rameaux de chêne d'Auvergne et en feuilles de laurier. Sur la circonférence, se lit en immortelles rouges : « La société L'Auvergne à son Président d'honneur V. H. ».
Août 1885
Cent Aveyronnais habitant Paris viennent de créer la Société de bienfaisance "L'Aveyron", sous la présidence de Camille Marcilhacy.
1886
Janvier 1886
Le réveillon de la société L'Auvergne a eu lieu dans les salons Vantier, 6, avenue de Clichy. Sont réunis 400 personnes et, chose remarquable, presque autant de femmes que d'hommes car on avait amené sa cavalière ! On ressent un besoin de banquets et de bals chez les Auvergnats de Paris, besoin qui va être amplement satisfait dans les années suivantes.
L'assemblée générale se déroulera le 24 janvier, salle de la Mairie de IV arrondissement.
8 mars 1886
Loi instituant les lundis de Pâques et de Pentecôte comme jours fériés.
Avril 1886
L'Association lozérienne élit un nouveau président, en remplacement de Léon Boyer. C'est Louis Jourdan, le maire de Mende, nouveau député républicain.
Juillet 1886
Le berceau de notre confédération
Louis Bonnet annonce sa décision de créer "l'Association Auvergnate".
"Ce ne doit pas être une société de secours mutuel, il y en a assez mais un groupement d'influence."
Nous sommes trois cent mille à Paris. Les patrons auvergnats pourraient donner du travail à leurs compatriotes ouvriers. Il y a à Paris trois cents médecins, pharmaciens, avocats auvergnats. Les compatriotes seraient leurs clients. Les cinquante mille commerçants auvergnats seraient défendus et ne risqueraient pas de perdre leurs droits civiques à cause d'injustes condamnations pour fraudes, comme cela a déjà été le cas pour dix mille d'entre eux. Nous sommes dans l'Administration, dans les facultés, dans le haut commerce, dans la presse, dans les arts, dans le théâtre, dans les assemblées, nous pouvons donc être un Etat dans l'Etat.
On voit l'ampleur du dessein : faire de tous les originaires du Massif central habitant Paris un immense groupe d'entraide et de pression. En fait, en y réfléchissant bien, il s'agit d'unir deux forces : celle du petit peuple auvergnat de Paris et celle des notables de souche auvergnate.
L'annonce de Louis Bonnet rencontre aussitôt des échos favorables : la Société des frotteurs, l'Union syndicale des débitants de vins, l'Association Lozérienne, le Syndicat des émouleurs, la société L'Auvergne, la société L'Aveyron donnent leur accord.
Octobre 1886
Les statuts de "l'Association Auvergnate" sont prêts. Pour en faire partie, il suffit d'être né en Auvergne ou les départements limitrophes ou de descendre de parents nés dans ces contrées. L'association se propose de regrouper tous les enfants du pays, quelles que soient leurs opinions ou tendances et s'interdit toute discussion politique ou religieuse. Ses buts :
1- L'union amicale dans l'amour du Pays,
2- La protection mutuelle dans la lutte pour la vie, la défense mutuelle contre les abus, l'aide mutuelle dans le malheur et la maladie,
3- La défense des intérêts du pays natal et des intérêts corporatifs des sociétaires,
4- La création ou le développement de sociétés corporatives littéraires artistiques, mutuelles ou de bienfaisances entre compatriotes,
5- La fondation d'un siège social commun à toutes ces sociétés.
Les sociétaires élisent chaque année un délégué par quartier de Paris : 80 au total et 16 cantons de banlieue, soit : 96 délégués.
Ces 96 délégués élisent 22 membres pour le conseil d’administration.
Ce conseil d'administration, lui, contient donc 22 membres, un par arrondissement de Paris : 20, plus 1 pour Saint-Denis et 1 pour Sceaux.
Ceux-ci élisent, enfin, à leur tour, un agent général unique. C’est l’équivalent du président de la société.
Novembre 1886
Le banquet d'inauguration de l'Association Auvergnate a lieu le dimanche 21 à sept heures du soir, au Salon des familles, avenue de Saint-Mandé, la plus grande salle de Paris. Ce banquet est placé sous la présidence de Joseph Cabanes, sénateur-maire d'Aurillac et rassemble 1 211 convives. Il a fallu interrompre les inscriptions, le nombre de places au Salon des familles étant théoriquement de 1000 !
Le bal a été animé par les trompettes de « La Vercingétorix » – fanfare des auvergnats de Paris créée en septembre –et par les Cabrettaïres Fourcous, Souquet, Laroumès, Puech, Hugonnet, Charreire.
Décembre 1886
Louis Bonnet est fier de son succès. L’Association Auvergnate peut compter sur trois cent mille abonnés à L’Auvergnat de Paris, le journal.
La Ligue Auvergnate aura donc, réellement, 2 000 adhérents en 1887.
1887
L'Association Auvergnate s'organise partout, à Paris et aussi en banlieue (Vincennes, Sceaux, Villejuif, Neuilly).
Carte d'adhérent 28 septembre 1887 appelée carte d'identité.
300 000 abonnés à L’Auvergnat de Paris, le journal, 2 000 adhérents à la Ligue auvergnate en 1887.
Avril 1887
Le jeudi 7, lors d'une réunion des 96 délégués, sur proposition de Louis Bonnet, il est décidé de prendre le nom de « Ligue auvergnate », qui évite la confusion et correspond mieux à la réalité.
C'est donc ce jour-là qu'apparaît un nom qui est resté cher aux Auvergnats de Paris jusqu'à nos jours. La Ligue auvergnate n'est pas une société de secours mutuel, ni de bienfaisance ; c'est une société d'un genre absolument nouveau...
Après une vive discussion au sujet de l'insigne, l'alouette gauloise l'emporte de justesse sur Vercingétorix. Sûrement en référence à la Légion Gauloise des " Alouettes ", créée par Jules César.
La commission des statuts sous la présidence de M. Gauthier, délégué du canton de Vincennes, se réunit plusieurs fois dans la semaine qui suit. Lorsque la rédaction des statuts est complètement terminée, il fixe la date du 26 mai 1887 au Cirque d'Hiver pour organiser la réunion constitutive (rapport sur le but et les avantages de la Ligue et approbation des statuts).
Début mai 1887
Le directeur provisoire (l’agent général unique) Guillaume Vigouroux invite les délégués de Paris et des cantons à élire leur représentant au conseil d'administration. (22 membres)
26 mai 1887
Approbation des statuts par plus de 5 000 personnes au Cirque d'Hiver. La Ligue Auvergnate est née.
Les réunions se succèdent, dans chaque arrondissement par quartier et canton, tout au long de l'année.
Le conseil d'administration est composé de plusieurs commissions dont celle des insignes et l'installation du siège social, commission des fêtes, etc.
6 août 1887
Réunion plénière des délégués ; révision des articles VI et VII des statuts et organisation du 1er banquet fixé au 20 novembre.
A cette réunion, plusieurs décisions sont prises dont celle que les originaires de la Creuse peuvent faire partie de la Ligue et celle que les conseillers d'administration peuvent être choisis en dehors des délégués.
21 septembre 1887
Banquet du canton de Vincennes.
Les prémices de nos futurs banquets d’amicales ? En effet, nous pouvons facilement imaginer que ce banquet est l’un des tous premiers banquets préfigurant nos « futurs banquets d’amicale ».
Ainsi, en regroupant les Auvergnats de Paris, abonnés à son journal, Louis Bonnet a permis la rencontre (pas d’autres moyens à l’époque) d’originaires parfois d’un même village, d’une même commune, d’un même canton, ou d’un même département. En les faisant se rencontrer, il a fait émerger leur envie de se revoir plus régulièrement autour de soirées ou évènements, comme des banquets où l’on danse. A cette époque, seuls les syndicats de professionnels organisaient un banquet suivi d'un bal.
De ces groupements, il faut citer :
- Les deux syndicats des brocanteurs, chineurs et marchants d'habits presque tous auvergnats et présidés par des auvergnats;
- Le syndicat des couteliers, affûteurs et émouleurs, présidé par Guillaume Vigouroux ;
- La Société des frotteurs, présidée par M. le député Bastid;
- Les deux syndicats de laitiers, nourrisseurs dont les membres des bureaux sont auvergnats.
Imaginez, il y avait 5 000 vaches dans Paris en 1900 ! La profession s’est éteinte en 1950. Un des derniers de ces laitiers-nourrisseurs s’appelait Antoine Magne, c’était un coureur cycliste très connu ! (né en 1904 à Ytrac dans le Cantal, vainqueur du Tour de France en 1931 puis en 1934)
Octobre 1887
1er siège social : 32 rue Etienne Marcel, Paris 2ème. Le 12 décembre, la Ligue y est complètement installée. Les réunions du conseil d'administration se font sous la présidence d'une personnalité.
20 novembre 1887
1er banquet de la Ligue Auvergnate sous la présidence du sénateur du Cantal Paul Devès.
Plus de deux mille personnes. Eugène Lintilhac, professeur de lettres au lycée de Versailles, qui va jouer un grand rôle dans le mouvement auvergnat, lit lors de cette soirée un poème d’Arsène Vermenouze, à la gloire de Vercingétorix.
La Société "l'Aveyronnais de Paris" créée en 1883 fait son banquet tous les ans.
1888
14 mars 1888
La Ligue Auvergnate organise une conférence suivie d'un bal, Salle Wagram.
Sont présents deux conférenciers : Eugène Lintilhac, docteur ès-lettre, délégué de la Ligue qui parlera de "L'Auvergne et des Auvergnats" et M. Aliès, avocat à la Cour d'Appel, délégué de la Ligue qui évoquera "Le rôle de la Ligue dans les intérêts auvergnats".
Avril 1888
Élection des délégués : 96 délégués. Ce sont les délégués qui vendent les cartes des banquets pour le banquet et la Fête de la Nuit de l’année en cours. Chacun dispose d’un ou plusieurs carnets qu’il vendra à ses compatriotes souhaitant venir lors de ces soirées.
27 mai 1888
Banquet anniversaire de la fondation de la Ligue au Salon des Familles, à St Mandé.
Louis Bonnet qui en a assez de devoir être apolitique convoque tous les délégués et le conseil d'administration une heure avant le début du banquet. Il démissionne de son poste de directeur de la Ligue. Eugène Lintilhac le remplace. Supplié de rester, le fondateur dit « qu'il abandonne le titre mais qu'il garde les fonctions »…
La Ligue auvergnate a tenu, cette année, un banquet de printemps sous la présidence de Louis Jourdan, député de la Lozère. On y apprend une bonne nouvelle : Louis Bonnet redevient directeur de la ligue, il promet de se maintenir dans l'apolitisme…
28 juin 1888
Réunion des délégués au café de la garde nationale, rue de Rivoli, en face de l'Hôtel de Ville avec l'ordre du jour :
1- Remise des carnets d'adhésion,
2- Compte rendu financier de la société,
3- Location d'un siège social,
4- Décisions à prendre au sujet des insignes,
5- Questions diverses.
1er novembre 1888
L'Auvergnat de Paris aura désormais deux éditions : l'une, hebdomadaire qui contient tous les faits du pays, l'autre, quotidienne, est vendue dans tous les kiosques et sur la voie publique à Paris et dans les centres importants de province. Ces éditions constituent des feuilles politiques (défavorable au régime en place).
25 novembre 1888
Banquet de la Ligue ; 1 500 personnes au banquet auxquelles viennent s'ajouter 500 personnes au bal. Pas un seul représentant de l'Aveyron. Son menu
C'est « La Vercingétorix » qui jouait les valses et les polkas, les Cabrettaïres Costerousse, Chanal, Puech, Pagès et Deschaux ayant la charge des bourrées.
12 juin 1889
Banquet de l'Association Lozérienne au Salon des Familles.
Novembre 1889
Le banquet de la Ligue a lieu au restaurant Bonvalet, dans deux salles différentes présidées respectivement par le docteur Chassaing et par Bouquet de la Grye.
Le 31 mars 1889, la Tour Eiffel est achevée. Les premiers coups de pelle sont donnés le 26 janvier 1887. Un temps record : -2 ans, 2 mois et 5 jours. Une véritable prouesse technique.
1890
Juin 1890
La Ligue auvergnate, en sommeil depuis dix-huit mois pour cause de boulangisme, reprend ses activités.
Elle organise un grand banquet le 15 juin 1890 au restaurant des Quatre-Tourelles, 50, rue Croix-des-Petits-Champs, dont la patronne est originaire de Salers.
La salle est éclairée à l'électricité. Le banquet de la Ligue connait un grand succès et est présidé par François Fabié qui, naturellement, pour la circonstance, a composé et récite un poème.
Le menu :
... Soupo os caous
... Cambo de pouor e lar de Porlon
... Peissou de la mar, sausso del senat
... Filets de bious d'onglards de Salers
... Peses de Requistat ol franciman
... Pouletous tendres e piotounels barrabons
... Insolados rouergassos
... Fourmo d'Oubrac
... Frucho de Bleslo
... Ris do Miroflours
... Cofe Aygo-Ardent
23 novembre 1890
Banquet au restaurant des Quatre-Tourelles, sous la présidence de Léon Melchissédec, de l'Opéra qui chantera la Marseillaise. 2 000 convives.
1891
Dimanche 20 décembre 1891
Au Salon des Familles avenue de St Mandé, le banquet de la Ligue, présidé par Paul Devès, sénateur, ancien Ministre, connait une fois de plus un immense succès. "Jamais il n'y avait eu tant de belles femmes."
En tout, 1 200 couverts et plus 2 000 danseurs.
« Six députés, des notables en quantité, des familles entières, l'une de 37 membres, l'autre de 33 membres.
Il y avait soixante-cinq originaires de Lieutadès, encore plus de Saint-Urcize et de Cantoin. Terrisse, rue de Vaugirard, avait amené 70 convives. Les étudiants étaient venus en grand Nombre du quartier Latin. Hélas, les tripoux de Belières et Clozeau étaient un peu épicés ! »
Les Cabrettaïres lauréats du concours d'Aurillac MM. Amberny, Dechaux, Lachens regroupent les danseurs. M. Puech, le Cabrettaïre de Nasbinals, assisté de MM. Franc, Alias, Costeroste jeune, au 1er étage. On danse partout et dans tout l'établissement.
1892
Louis Bonnet confesse qu'il s'est ruiné pécuniairement et peut-être politiquement dans l'affaire du boulangisme, dont il n'estimait pourtant pas les chefs. Pour ne pas engager la Ligue auvergnate il l'a mise en sommeil.
Dimanche 29 mai 1892
Le banquet de printemps de la Ligue, présidé par Gabriel Marc, a eu un succès modeste au Salon des Familles. Au cours de cette soirée a eu lieu un concours de musettes. Mme Gironard présidait le jury (c'est la première fois qu'une femme préside quelque chose chez les Auvergnats !).
M. Puech, de Nasbinals, obtient le Premier prix suivi de M. Lachens d'Aurillac.
A cette époque, il est fréquent que les familles parisiennes renvoient leurs jeunes enfants dans les familles au pays, afin de se consacrer au travail et à leurs durs labeurs. Ces enfants sont alors chez les grands-parents et vont à l’école du village. A titre d’illustration, on peut lire par exemple :
« A Lieutadès, dans le Cantal, tous les adultes sont à Paris, mais leurs enfants sont au village, élevés par les grands-parents ! »
1893
11 mai 1893
Le premier banquet de l'année a lieu au Champs de Mars, au Palais des Arts-Libéraux.
Le banquet du 10 décembre est placé sous la présidence de Louis Puech, Avocat, conseiller municipal de Paris.
Grève des Cochets : Un certain nombre cochers, travaillant chez de petits loueurs, avaient continué, d'accord avec leurs camarades grévistes, à sortir leur voiture ; la circulation était ainsi à peu près assurée et les cochers, restant en activité, pouvaient secourir les grévistes, en leur faisant, chaque jour, un versement de deux francs ; à cause de la grève ils gagnaient d'avantage, et ils apportaient à la grève le supplément de leur gain : c'était un bel exemple de solidarité.
1894
6 mai 1894
Banquet de La Ligue au Salon des Familles sous la présidence d'Albert Baduel, sénateur du Cantal.
Juillet 1894
La Ligue auvergnate se mobilise contre la loi sur le mouillage des vins et contre la loi Béranger qui interdit aux hôteliers de recevoir des couples non mariés.
Un comité de défense est formé sous la présidence de M. Ouvrier, sénateur-maire de Mur-de-Barrez et une grande manifestation a lieu au Cirque d'Hiver, le mardi 10 juillet à 20h30.
1895
Janvier 1895
Louis Bonnet par son journal et la Ligue Auvergnate diffusera à 6000 exemplaires du 1er numéro de la revue félibréenne « Lo Cabreto » créée par le poète Arsène Vermenouze qui venait lui-même de fonder « l'Escolo Félibrenco de Naut Auvernho » à Aurillac. « Lo Cabreto » faisait la promotion de la Langue d'Oc et de la culture d'Oc.
Mercredi 24 juillet 1895 : création de "La Cabrette".
Société qui constitue une union fraternelle des Cabrettaïres de Paris sous l'égide de Louis Bonnet. A noter, qu’à l’époque les cabrettaires étaient pour la plupart professionnels.
Parmi les fondateurs, messieurs Soulié, Ranvier, Dechaux, Pelaprat, Alias, Boyer, Bouscatel, Lachens, Sancony, Chanal, Rastoul, Guitard, Combabessou, Plancaulainne, Montmège, Delpère.
Les réunions ont lieu chez M. Chanal, 13 rue Au Maire Paris 3ème.
En septembre, le bureau de "La Cabrette" est constitué : Eugène Guitard en est le président.
Louis Bonnet met en garde les Cabrettaïres contre l'arrivée des instruments allemands ou italiens dans les bals musettes de Paris.
En octobre, les propriétaires des bals musettes se réunissent, à leur tour, pour constituer un syndicat afin de faire face aux exigences des Cabrettaïres regroupés au sein de leur "Union Fraternelle", leur syndicat à eux : "La Cabrette".
Le nombre de bals musettes dispersés dans Paris est, à cette époque, d'environ deux cents !
Chaque arrière-boutique de marchand de vins passage Thiéré, rue de Lappe, est une salle de bal. Les clients de ces établissements sont des habitués, qui s'amusent là en famille, des gens mariés, des promis. Le décor est des plus primitifs, des murs nus, quelques tables et des bancs; le Cobrettaïre est juché dans une logette suspendue au murà laquelle il accède par une échelle, qu'on retire dès qu'il est installé. Il joue ainsi au-dessus des danseurs, la tête touchant le plafond. Le prix est fixé pour chaque danse; deux sous, quatre sous…
Mardi 5 novembre
Le premier banquet a lieu au grand restaurant Vantier, ave de Clichy, chez M. Védrines. "M. Soulier lève la séance au son de sa merveilleuse musette et le bal s'organise. On faisait queue depuis longtemps devant la porte, et voici que plus de 800 personnes font irruption dans les cinq salons où chacun s'en donne à cœur joie : les infatigables Cabrettaïres méritent toutes nos félicitations."
1896
"La Cabrette" s'est réunie.
Ses sociétaires ont compris le danger de l'accordéon, et celui constitué par les manœuvres des italiens payés « à vil prix » (prix particulièrement bas) en concurrence des musiciens auvergnats. Eugène Guitard, le président, se rebelle contre les patrons de bal musette qui exploitent les Cabrettaïres et veulent les remplacer par des accordéons.
Mars 1896
Les Cabrettaïres de la Mi-Carême. La bourrée qu'autrefois on dansait à la cour, fera, cette année, sa rentrée dans le monde. On la dansera à l'Elysée devant le président de la République et à l'Hôtel de Ville devant le conseil municipal !
Dimanche 31 mai 1896
Le banquet est offert aux conseillers municipaux élus à Paris.
20 octobre 1896
Création de la société "L'Aveyronnaise" dont le président est François Calmels.
1897
Dimanche 23 mai 1897
Banquet dans les salons et le Parc du Lac St Fargeau en l'honneur de M. Théophile Roussel, présidé par M. Emile Duclos, président de l'Institut Pasteur.
La fête commence l'après-midi avec un bal pour les enfants et une représentation théâtrale et musicale d'artistes auvergnats : expositions d'artistes, jeux. Des centaines d'enfants chantent et dansent au son de la musette de M. Guitard président de "La Cabrette" et de M. Soulié, Vice-président. M. Tarrible à la vielle s'arrêtera de jouer à 6h du matin…
Les canots sur le lac font la joie des familles qui rament « en veux-tu en voilà ! ».
Dimanche 7 novembre 1897
Naissance de la première amicale du Cantal.
Les originaires de Marcolès avec Antoine Léon THERON à leur tête décident de créer une société amicale afin de regrouper les compatriotes de leur commune et des communes environnantes. Leur projet aboutira à un banquet le mardi 21 décembre 1897 dans les Salons du Restaurant de Paris, 18, rue Montpensier (Palais Royal).
1898
Février 1898
Louis Bonnet présente sa démission dans les colonnes de l'Auvergnat de Paris.
Mars 1898
Les délégués de la Ligue auvergnate, à l'unanimité moins une voix (la sienne !), refuse la démission que le "directeur" leur a, une fois de plus, proposée.
Ils étaient réunis au nombre de 166 au café du Commerce, place des Victoires, sous la présidence de M. Chassaing, député de Paris.
Désormais, un comité de vingt membres assurera la conduite des affaires de la Ligue.
Ce sont, messieurs :
- Alaux, président d'honneur de l'Aveyronnaise ;
- Badel, président des chineurs brocanteurs ;
- Biscarat, Marchand de vins, conseiller municipal du Kremlin-Bicêtre, membre du conseil d'administration de l'Association lozérienne ;
- Louis Bonnet ;
- Charles Borderie, secrétaire des vieux fers et métaux, secrétaire de l'Alliance syndicale du commerce et de l'industrie;
- Bourzat, Président des frotteurs ;
- Léon Calmels, secrétaire général des cochers fiacres ;
- Paul Chassaigne-Guyon, du groupe municipal auvergnat de Paris ;
- Chassaing, professeur agrégé, directeur d'institution ;
- H. Chassaing, député de Paris ;
- Pierre Escolier, vice-président des nourrisseurs ;
- Hippolyte Gomot, sénateur du Puy-de-Dôme, ancien ministre, président de La Soupe aux Choux ;
- Gratacap, président des charbonniers en détail du XIIe arrondissement ;
- Guitard, président de la Cabrette ;
- Henri Rainaldy, homme de lettres, secrétaire de la Société libre d'édition des gens de lettres ;
- Marcel Sembat, député de Paris ;
- Léon Verny, président des hôteliers de Paris, secrétaire général du Comité de l'alimentation ;
- Guillaume Vigouroux, vice-président de la Société L'Auvergne, président des émouleurs, couteliers et affûteurs de scies ;
- Pierre Vinay, président du Syndicat de l'épicerie française, vice-président du Comité de l'alimentation parisienne ;
- Vincens, vice-président de La Vigilante, société des employés d'hôtel.
La Ligue est en outre dotée d'un directeur, Louis Bonnet, d'un secrétaire général, Emile Martin, et de trois contrôleurs, messieurs Vigouroux, Escolier et Raynal.
Dimanche 12 juin 1898
Le banquet a lieu dans les salons et le Parc du Lac St Fargeau sous la présidence de M. Eugène Lintilhac directeur honoraire de la Ligue.
Des tramways sont mis gratuitement à disposition.
La fête commence l'après-midi avec un bal pour les enfants et un concert de Cabrettaïres montés dans les nacelles de Montgolfières qui s'élèvent au-dessus du la et jouent des musiques d'auvergne.
Ont également lieu ce jour des expositions d'artistes auvergnats et des jeux.
Le 15 juin 1898,
A l'initiative de l'Automobile Club de France, la 1ère Exposition de l'Auto s'ouvre à la terrasse des Feuillants aux jardins des Tuileries. Premier salon de l'auto organisé dans le monde, il rassemble 269 exposants, 232 voitures et accueille environ 140 000 visiteurs.
1899
Janvier 1899
L'Auvergnat de Paris et la Ligue Auvergnate sont maintenant installés dans les mêmes locaux, 13, boulevard Beaumarchais.
Vendredi 24 novembre 1899
Démissions d'Eugène Guitard, président de "La Cabrette" et de son vice-président Joseph Soulié. Louis Bonnet l'un des fondateurs de la société est élu président, à bulletin secret.
Certains bals-musette sont devenus des bals-orchestre mal fréquentés ; des rixes et des coups de couteau planent dans ces établissements (équivalent d’un fonds de commerce) que l’on nomme « maisons ». Par ces faits, ces maisons perdent beaucoup de leur valeur marchande !
En fait, Louis Bonnet prends conscience que les intérêts des patrons des bals musettes et ceux des joueurs de musette vont dans la même sens. Il dit lors de son élection : "C'est un poste de combat que j'ai accepté, je ne me le dissimule pas, mais avec la conviction que j'arriverai bientôt à établir la paix dans nos rangs. J'y apporterai toute ma bonne volonté, mon énergie au besoin. De la confiance que m'ont témoignée nos compatriotes. Je me déclare très fier ; je m'appliquerai à la mériter."
Louis Bonnet crée deux commissions celle des patrons de bals-musette et celle des joueurs de musette afin de chercher un terrain de conciliation. Les Cabrettaïres ont deux revendications : « percevoir à la danse » et être les seuls à jouer. "Sinon, cessez de vous appeler bal-musette !" disent les Cabrettaïres.
Dimanche 3 décembre 1899
Au Salon des Familles, sous la présidence de M. Léon Verny, président syndicat des employés d'hôtels de paris, le succès du banquet est sans précédent.
C'est aussi la première fois qu'il est présidé par un simple commerçant.
Entre 1890 et 1900 il y aura 2 banquets par an ; un au printemps (mai-juin) l'autre l'hiver (novembre-décembre).
Un Service librairie est créé : almanach, cartes postales, dédicaces.
1900
Il existe, alors, deux associations aveyronnaises :
- "L'Aveyronnaise, présidée par François Calmels,
- "Les Aveyronnais de Paris" présidés par Paul Béjambes, lequel remplace M. Destruel qui termine son mandat de trois ans comme le prévoit les statuts. A titre d’exemple, la société a placé 305 compatriotes arrivés du au cours de l'année 1899.
Et également, toujours :
- La Ruche Corrézienne;
- L'Association Lozérienne : président M. le docteur Bonnefoy;
- La Soupe aux Choux : président M. Hippolyte Gomot, Sénateur du Puy-de-Dôme;
- "La Cabrette" société des joueurs de musette : président Louis Bonnet.
Mardi 15 janvier 1900
Rencontre paritaire entre les patrons de bals musettes et les Cabrettaïres conduit par les deux présidents M. Théron et Louis Bonnet.
A noter que le challenge de Louis Bonnet énoncé fin 1899 est bien relevé. Il parvient, en effet, à un accord entre les deux parties. La cabrette accepte de nouveaux instruments auprès d‘elle (accordéons, banjos, etc.) et les cabrettaïres seront bien payés à la danse comme ils le souhaitent.
Avec le temps, bien plus tard, après les années 30, pourtant, l’accordéon s’adaptant mieux aux rythmes nouveaux supplantera la cabrette des « bals musettes » ne leur laissant que son nom.
1901
Mardi 23 avril 1901
Banquet annuel des Cabrettaïres. La société des joueurs de musette ; "La Cabrette" sous la présidence de Louis Bonnet et de son nouveau vice-président, Léon Chanal remplaçant M. Ranvier démissionnaire, ont rassemblé, au restaurant Vantier, avenue de Clichy, de nombreux coinvives et de qualité. Le Docteur Chassaing rappella que, il y a une quinzaine d'année, alors que la Préfecture de paris faisait fermer tous les bals-musette de Paris, il était intervenu en compagnie de son ami Louis Bonnet, et qu'ils ont pris alors, avec Le Préfet de Police Gragnon un arrangement qui a permis aux bals-musette de ne pas disparaître.
Dimanche 8 décembre 1901
Banquet annuel de la Ligue Auvergnate, au Salons des Familles, présidé par M. Henri Aliès, avocat à la Cour d'Appel de Paris.
Jeudi 19 décembre 1901
Banquet de la plus ancienne et plus illustre société auvergnate : "La Soupe aux choux" au restaurant le Corraza du Palais Royal.
1902
Dimanche 2 février 1902
"L'Aveyronnaise" donne son grand bal de nuit annuel au profit de sa caisse de secours au restaurant La Terrasse, avenue de la Grande-Armée.
21 septembre 1902
Inauguration du sanatorium d'Aubrac; premier sanatorium de haute altitude construit en France. Dix ans plus tard, ce bâtiment devient le Royal Hôtel : hôtel chic de cure et succursale des grands palaces de la station thermale de Vichy. Dans les années 1960, l’activité périclite et le Royal Hôtel accueille alors pendant quelques années une colonie de vacances.
1904
Avril 1904 Trains spéciaux de L'Auvergnat de Paris
Louis Bonnet entame des négociations avec La Compagnie d'Orléans pour affréter des trains spéciaux avec 40% d'économie.
Le premier train part le 21 juin de Paris et dessert les gares de Borg, Mauriac, Aurillac, Vic sur Cère, Murat et Neussargues.
Les Aveyronnais sont réticents et ne répondent pas à l'appel de Louis Bonnet. Un second train partira pour l'Aveyron en juillet.
Juillet 1904
Une ambiance toute particulière règne dans ces wagons, comme il se doit, entre Auvergnats : cabrette et casse-croûte, bourrée sur le quai, à chaque arrêt. On les appelle les « Trains Bonnet ».
Vendredi 1er février 1907
Le Dr Joseph Ayrignac, fonde La "Solidarité Aveyronnaise". Association culturelle, mais pas seulement. Sans doute est-ce l'ancêtre de la Fédération des Amicales Aveyronnaises devenue plus recemment "Les Aveyronnais d'Ici et d'Ailleurs". Cette même année, il crée le Bulletin de la Solidarité Aveyronnaise. En son sein, il existe une chorale dès 1909 et un groupe folklorique en costume en 1922. La Solidarité Aveyronnaise publiera en 1911 un recueil des vieilles chansons du Rouergue.
1908
Samedi 2 mai 1908
Un petit groupe de littérateurs auvergnats conduit par Eugène de Ribier décide de créer "La Veillée d’Auvergne", association régionaliste affiliée au félibrige, avec les buts suivants :
- établir et resserrer entre ses membres des liens d’amitié et de solidarité ;
- développer chez les originaires de l’Auvergne le goût des arts et de la littérature ;
- faire connaître les artistes et littérateurs auvergnats.
Fondée dans la continuation de l'Escolo Auvernhato du mouvement félibrige, cette association reprend le projet de "Lo cobreto". "Lo cobreto" est un organe de presse de l'Escolo oubergnato, école félibréenne qui paraît de 1895 à 1900 sous la direction d'Arsène Vermenouze (1850-1910). Le premier numéro de ce mensuel est publié le 7 janvier 1895 avec le concours de L'Auvergnat de Paris qui abonne d'office 6000 de ses lecteurs. Journal populaire et de qualité littéraire, il est devenu l'emblème de la renaissance des lettres d'Oc en Auvergne.
1909
Vendredi 8 janvier 1909 à 20h30 :
Convocation d’un Comité Directeur avec pour ordre du jour :
• Le placement
• La fête de la Veillée d’Auvergne
• L’œuvre des petits parisiens : Le bal et la tombola du dimanche 14 mars au salon des familles.
• La réorganisation des cadres des délégués de la Ligue : Cartes d’identité, réunions fêtes et « inspectorat » (feuille de route) !
Dimanche 14 mars 1909
Au salon des Familles avenue de St Mandé, se déroule le banquet de La Ligue au profit des « Petits Parisiens en Auvergne », œuvre sociale de la Ligue, sous la présidence d’Augustine Orlhac, « reine des reines de la mi-Carême 1909 ».
Un vrai succès au cours duquel a lieu un bal, une tombola gratuite et un concours de musette (cabrette).
Une anecdote, pour l’occasion, avait été négocié des allers/retours en train (avec la Compagnie d’Orléans) pour faciliter la participation des cabrettaïres du pays. Hors, il n’y avait que 10 allers/retours possibles. Du coup, ce sont les danseurs qui ont été chargé de désigner les 10 cabrettaïres qui ont finalement bénéficié de cet avantage.
Cette année-là également, est créé, au siège social de la Ligue, un service de renseignements tous les jours (du lundi au samedi de 15h00 à 18h00) pour accueillir les sociétaires, les aider et les renseigner. Celui-ci a été très souvent tenu par Georges Serre, notaire à la retraite.
A partir de 1909 et jusqu'en 1924,
Les Banquets de la Ligue sont souvent animés par la Solidarité Aveyronnaise (Chœurs puis Musique) créée en 1907 pa le docteur Joseph Ayrignac.
A noter aussi que La Ligue Auvergnate avait une commission de placement.
Egalement, elle disposait d’une librairie dans laquelle on pouvait trouver des almanachs, des cartes postales, mais également des produits fabriqués au pays comme des couteaux de Laguiole et des cuivres.
En 1910, on compte 65 amicales Aveyronnaises, 30 amicales Cantaliennes, 17 amicales Lozèriennes, 8 amicales Altiligériennes et 5 amicales Puydomoises.
Samedi 12 avril 1913
Décès de Louis Bonnet. Il est né en 1836 à Aurillac. Son père dirigeait le journal "Le Moniteur du Cantal".
Le fils de Louis Bonnet lui succède : Louis Bonnet, 2ème du nom.
16 juillet 1920
Décès d'Eugène Lintilhac, né le 5 janvier 1854 à Aurillac, fondateur de la Ligue avec Louis Bonnet. Docteur ès lettres, journaliste, protecteur du mouvement du félibrige, il est remarquable par sa défense de la langue occitane, de son enseignement dès l'école primaire et de son engagement aux côtés de Louis Bonnet, dès les premiers jours.
30 décembre 1920
Une délégation du Comité directeur est reçue par le président de la république et expose les raisons pour lesquelles, la Ligue Auvergnate, pour respecter le deuil de ses nombreux compatriotes, a retardé jusqu'à maintenant la reprise des grandes fêtes annuelles interrompues depuis 1913.
Ils demandent au président Alexandre MILLERAND de bien vouloir les honorer de sa présence lors de la grande manifestation du 27 février 1921. Ils seront entendus.
Dimanche 27 février 1921
Cérémonie du souvenir au Père Lachaise en présence du Président de la République et 1ère Fête de la Nuit.
Mardi 15 novembre 1921
Assemblée Générale de La Ligue Auvergnate réunissant les Délégués de la Ligue et les membres du comité Directeur. Ordre du jour : organisation à Paris d'une exposition générale des arts et métiers des 7 départements du massif-central.
Le Comité Directeur décide de proposer lors de l'Assemblée Générale des Délégués d'ajouter au titre Ligue Auvergnate : "et du Massif central". L'assemblée approuve avec enthousiasme.
La création d'un groupe sportif "Massif-central" est soumise au Comité Directeur. Marius Tourseiller grand coureur cycliste expose devant l'assemblée la façon dont il veut s'y prendre.
Une commission est nommée pour jeter les bases du groupe sportif "Massif-central". Elle est composée de M. Marius et Louis Tourseiller, les frères Pélissier, champions cyclistes ; M. Manhès, champion de France Cross-country ; M. Bras, secrétaire de l'amicale de Ste Geneviève, etc.
Marius Tourseiller est le président.
Dimanche 18 décembre 1921
Banquet au Salon des Familles sous la présidence de M. Maurice Colrat, Sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur. La musique est assurée par la garde républicaine (46ème régiment d'infanterie) et les Cabrettaïres Bouscatel, Cayla, Marly Cayrol, Thérizols.
1923
Samedi 15 décembre 1923
Banquet au Salon du Dancing de Luna Park. Organisation d'un défilé d'une "Noce costumée" : 6 personnages pour chacun des départements.
Dans la salle du Théâtre, a lieu un concours de Bourrée, Cabrette, vieille et accordéon. L'entrée du Bal est de 10 Frs dont 2 Frs pour l'Assistance Public et 1 Frs pour l'USMC.
40 choristes de la Solidarité Aveyronnaise, présidée par le Docteur Joseph Ayrignac.
1924
Lors du banquet du samedi 13 décembre, première élection des Pastourelles. Cette élection s'effectuera en deux soirées jusqu'au banquet 1955 où l'élection se fera au cours du banquet ; c'est la Fête de la Ligue.
Lors du banquet de la ligue début décembre, c'est la présentation des candidates pastourelle et le vote du public, puis, la proclamation des résultats se fait, la plupart du temps, le réveillon du 24 décembre (sauf en 1924 et de 1929 à 1932) lors d'une grande soirée appelée : "Fête de la Nuit".
En 1924, la proclamation des résultats s'effectue lors "la Fête de la Nuit" organisée par la filiale l'Union Sportive du Massif central. (Foot, rugby).
L'élection des Pastourelles est un concours de vieux costumes, jusqu'en 1938 au moins.
Le règlement : les candidates font connaître leur département d'origine. Les 6 autres départements auxquels la Pastourelles de la Ligue n'appartient pas se voient attribuer une demoiselle d'honneur. Il y a donc 6 demoiselles d'honneur : la jeune fille qui a plus de voix que chacune de ses concurrentes du même département.
Les demoiselles d'honneur élues ne peuvent pas se présenter à nouveau pour le même titre mais seulement au titre de la Ligue Auvergnate
1925
Juin 1925
Sous l'impulsion de Louis Bonnet, Joseph Canteloube et Camille Gandilhon Gens-d'Armes, La Ligue fait part de son intention de créer une Chorale et un Orphéon.
La nouvelle est accueillie avec enthousiasme. Des compatriotes suggèrent de créer un groupe de danseurs et danseuses "qui remettraient en honneur les danses anciennes du pays natal." Louis Bonnet pilote lui-même les réunions qu'il appelle "Notre Chorale, Notre Orphéon".
Mercredi 14 octobre 1925
"Notre Chorale, Notre Orphéon" se réunit au siège de la Ligue. Lors de cette réunion, il est décidé de créer 5 groupes distincts qui seraient réunis sous l'autorité d'un comité directeur ultérieurement nommé. Pour chacun des groupes furent nommés un secrétaire général provisoire :
- Les comédiens : M. Olivier Oustry,
- Les danseurs M. Glandière,
- Les chanteurs M. Pierre Combes,
- Les musiciens M. Allogne,
- Les Cabrettaïres, vieillistes, accordéonistes, M. Thérizols
Le mardi 27 octobre 1925
Au Tambour de la Bastille, la société artistique du Massif-central "La Bourrée" est créée, seconde filiale de la Ligue.
Le président est Olivier Oustry, le secrétaire : Raymond Décap, le trésorier : Denis Oustry (Président de l'amicale de St Amans des Côts).
Mardi 17 novembre 1925
Réunion plénière et Assemblée générale de la Ligue regroupant le Comité Directeur et les délégués au "Tambour de la Bastille" 240 personnes convoquées, 187 présentes.
Le conseiller municipal de Paris Louis Puech préside la réunion, le rôle de secrétaire de séance est confié à Maître Edoux. Premier discours d'Olivier Oustry, président de "La Bourrée".
A partir de 1925, la seconde filiale de la Ligue "La Bourrée" anime la "Fête de la Nuit" (chœurs et danses) et organise cette "Fête de la Nuit" avec l'Union Sportive du Massif central.
Les entrées payantes sont au profit des caisses des 2 filiales jusqu'en 1932.
Banquet et Fête de la Nuit Salon du Dancing de Luna Park.
L'inscription des concurrentes au titre de "Pastourelle" sera irrémédiablement close le jeudi 3 décembre ; donnez, pour l'inscription, les noms, prénom, âge ainsi que la commune d'origine (de la jeune fille ou des parents)
Nous engageons vivement tous les compatriotes, hommes et surtout dames, qui ont à leur disposition des costumes du pays, à les revêtir pour assister à la fête du 12 décembre.
De 1925 à 1932, la fête de la Nuit se compose en trois parties :
• Proclamation des résultats de la Pastourelle et de ses 6 demoiselles d'honneur,
• Grand concert régionaliste de 21h à 23h avec la Chorale et le Corps de Ballet de "La Bourrée", puis s'ajouteront Joseph Canteloube, Camille Gandillon Gens-D'Armes, Marie Lagriffoul et Camille Décup après la guerre.
• Grande fête de nuit : bal de 11h à 6h
Pendant toutes ces années, jusqu'à la guerre, le résultat de l'élection est annoncé par le Président de la Bourrée accompagné de la Pastourelle sortante au cours de "la Fête de la nuit".
A 1h du matin, afin que les musiciens se reposent, "La Bourrée" défile en cortège et regagne l'estrade où elle donne un concert et exécute des bourrées.
Il y avait un souper au cours de la nuit.
Entre 1 400 et 2 500 convives au banquet et entre 15 000 / 20 000 personnes au bal de nuit sur une piste de 1 800 m2, parquetée au Palais des Expositions Porte de Versailles, 2 000 m2 en 1930 et 2 500 m2 en 1954 !
"La Bourrée" accueille les convives, comme nous le faisons encore aujourd'hui avec nos costumés et musiciens.
La Pastourelle de la Ligue reçoit 2 000 Frs (ce qui représente 1 300 € aujourd’hui), les demoiselles d'honneur un billet de 500 Frs (ce qui représente 310 € aujourd’hui) jusqu'en 1954.
Ces sommes ont été remplacées par la suite par des cadeaux.
1926
Jeudi 7 janvier 1942
La "Soupe aux Choux" organise son banquet de la rentrée sous la présidence du Sénateur Gomot.
1927
On dénombre 600 000 auvergnats à Paris et département de la Seine. "La Bourrée" : 70 couples, chorale : 150 choristes avec un chorale enfantine, d’enfants âgés de 5 à 13 ans, costumés.
Martin Cayla intègre la Bourrée en tant que cabrettaire avec Antoine Bouscatel. Il va jouer un rôle déterminant dans la renommée de cet ensemble folklorique dès 1931 avec les tournées du groupe dans tout le Massif Central. Ces tournées connaïtront un grand succès.
1933
Cette année là, il n'y a pas eu d'élection de la Pastourelle de la Ligue et de ses demoiselles d'honneur pour cause de tensions internes.
Durant cette période transitoire, une campagne diffamatoire est menée par certains reprochant aux Auvergnats de Paris des influences annexant des amis des départements voisins du Cantal et du Puy de Dôme…
Cela n'empêche pas le succès de la Nuit Arverne ; 2 400 convives au banquet et 20 000 entrées au bal.
Cette année là, "La Bourrée" est absente…"Nécessaire pour éviter la monotonie inhérente à la répétition d'un spectacle devenu familier et satisfaire aux exigences de l'actualité mise à l'ordre du jour par la Loterie Nationale (création)…"
Tombola.
De 1934 à 1938
La fête de la Nuit devient la fête de "La Bourrée".
1936
1 000Frs (représentent 760 € d’aujourd’hui) à la Pastourelle de la ligue et 2 concours de danses régionales sont organisés au cours de la soirée.
1938
"Nostres Efonts" filiale enfantine de la Ligue Auvergnate pour les enfants originaires des 7 départements de moins de 15ans et en costume local. Cette filiale enfantine sera active jusqu'à la guerre.
Deux grandes fêtes ont lieu le 24 décembre :
- A 14h30, l’arbre de Noël organisé par la filiale "Nostres Efonts" : distribution jouets, goûtés, concours de costumes du pays, élection d'une Pastourissoune et d'un Pastourissou, bal pour les enfants avec orchestre régional.
- Fête de la Nuit organisé par la filiale "La Bourrée" : défilé costumé d'une noce du pays, concert chœurs et ballet de "La Bourrée", élection des pastourelles et bal.
De 1939 à 1945 : pas d'élection et pas de banquet. En 1939, on recense 70 amicales aveyronnaises, 45 pour le Cantal, 18 pour la Lozère.
1946
Samedi 7 décembre 1946
Fête de la Ligue : "La Bourrée" ne participe pas au banquet.
Au cours de la soirée, un concours de quilles est organisé entre des équipes parisiennes et du pays.
Pour la 1ère fois la houlette porte une « faveur », c’est-à-dire un nœud papillon en ruban. Le vote des pastourelles est organisé au cours de la soirée (les résultats seront connus ultérieurement).
Quatre groupes folkloriques sont au programme :
- Le Folklore du Massif central, 4 danses
- Les Chanteurs du Limousins, 2 chants, 3 danses
- La Bourrée Montagnarde, 4 danses
- Les "Efantous" de la bourrée de Saint-Maur « Pastourissounes et Pastourissous », 1 chant et 4 danses (Président Professeur Monville)
Ce jour-là a donc eu lieu la présentation des équipes sportives et des pastourelles, des concerts, une exposition et un bal.
1947
15 février 1947
La proclamation des résultats des pastourelles a lieu au cours de la fête du 15 février 1947 à 21h00 (sans doute date retardée pour contexte de grèves), donnée au profit de l’USMC.
Les mêmes groupes folkloriques sont présents et réalisent une prestation.
Samedi 6 décembre 1947 (reportée pour cause d’importants mouvements sociaux)
La fête de la Ligue du 6 décembre est reportée au 17 janvier de l’année suivante.
1948
Samedi 17 janvier 1948
La fête de la Ligue organisée au Palais des congrès de la même façon que l’année précédente, sauf que le concours de quilles est organisé l’après-midi.
Samedi 28 février 1948
La proclamation des résultats des pastourelles a lieu au Palais des Congrès. Les quatres groupes folkloriques font encore une représentation, accompagnés par M. Decup, et Marie Lagriffoul, chanteur et chanteuse solistes.
Samedi 4 décembre 1948
Fête de la Ligue : les intermèdes folkloriques sont assurés par quatre groupes folkloriques :
- Les Chanteurs du Limousin,
- La Bourrée Montagnarde,
- Le Folklore du Massif Central,
- La bourrée de St Maur avec leur Troupelous
Avec bien entendu, le vote de la Pastourelle et de ses 6 demoiselles d'honneur.
Au cours de la journée, un concours de quilles est organisé entre les équipes du massif central et les équipes parisiennes. C’est "Le Challenge de l'Auvergnat de Paris" présidé par le Docteur Ayrignac, président de la Solidarité Aveyronnaise.
1949
Samedi 12 mars 1949
Lors de la proclamation des résultats de l'élection des pastourelles, appelée cette année-là encore « La Fête des Pastourelles », ", La Bourrée" renoue avec la tradition ; concert d'une heure (28 chants et danses).
Tombola au profit de l'USMC.
5 000 Frs pour la Pastourelle de la Ligue et un voyage aller-retour dans le Massif central pour les 6 demoiselles d'honneur.
Louis Bonnet a exposé les raisons qui interdisaient à La Ligue d'organiser sa grandiose manifestation annuelle. Raisons inconnues mais nous pouvons imaginer qu’elles sont dues à la trop grande ampleur prise par cette fête.
A noter que l'USMC, à cette époque, tire les 4/5e de ses ressources lors des fêtes annuelles de la Ligue avec la recette de la Tombola.
Aussi, la fête de la Nuit du samedi 3 décembre est tout de même organisée par L'USMC avec le soutien de la Ligue et une quantité limitée de participants à la vue des charges imposées et du climat social.
Intermèdes folkloriques assurés par "La Bourrée" et La Bourrée Montagnarde.
De 1950 à 1953, pas d'élection des Pastourelles.
Intermèdes Folkloriques assurés par La Bourrée (M.Costes) et la Bourrée Montagnarde (M.Vedel). La tombola des banquets demeure au profit de l'USMC.
Décès de Martin Cayla
Martin Cayla est né à Sansac-de-Marmiesse dans le Cantal le 23 juin 1889. Parti de Sansac-de-Marmiesse à l’âge de dix-sept ans en 1906, il gagne Paris où de garçon laitier, il devient musicien de bal musette, éditeur de disques et de petit format, revendeur d’instruments (avant tout d’accordéon), clef de voûte du monde amicaliste des Auvergnats de Paris, coordinateur des musiciens du Massif Central et manager de tournée pour le groupe folklorique « La Bourrée ». Au-delà de ses talents artistiques, son sens du commerce et des affaires en tous genres, il réussit, en grande partie, grâce à sa femme, à constituer un petit empire et une renommée toujours pas égalée... La photo ci-jointe du cortège temoigne de sa popularité.
"La Bourrée" devient "La Bourrée de Paris".
Louis Bonnet 3ème du nom prend les rênes de la Ligue.
Pendant toutes les années de sa mandature, il animera les "déjeuners de la Ligue", en réunions mensuelles.
Jeudi 7 février 1952
Naissance de la Paroisse Aveyronnaise de Paris à l'initiative de l'Abbé Maurice Carbonnel.
1953
21 mars 1953 : Décès de Louis Bonnet (2ème du nom) à l'âge de 68 ans.
Lundi 8 avril 1953
Assemblée générale extraordinaire de la Ligue à la brasserie Zimmer place du Châtelet.
De nouveaux statuts permettant à la Ligue de reprendre son activité sont adoptés à l'unanimité. Ceux-ci fixent la cotisation annuelle à 200 Frs et la cotisation à vie à 5 000 Frs.
Mercredi 15 mai 1953
Une seconde assemblée générale extraordinaire est fixée ce mercredi 15 mai, au cours de laquelle il est procédé à la nomination du comité directeur, des membres délégués et des diverses commissions.
- Est membre actif tout sociétaire ayant payé sa cotisation ou adhérent d'une filiale de la Ligue.
- Les membres du Comité Directeur sont choisis parmi les membres actifs. Ils sont élus pour un an et indéfiniment rééligibles.
- Le Comité Directeur nomme en son sein un bureau (secrétaire général et trésorier)
- Parmi les membres actifs, le Comité Directeur nomme des délégués.
- Les présidents d'associations groupant des sociétaires de la Ligue sont de plein droit membres délégués. Il en est de même pour les présidents d'associations ou de Syndicats professionnels comportant une forte proportion de sociétaires de la ligue.
Samedi 5 décembre 1953
Le banquet renoue avec l'élection des pastourelles. La tombola est au profit de l'USMC.
Les intermèdes folkloriques sont assurés par :
- Le Folklore du Massif central
- La Cabrette d'Aulnay
- La Bourrée Montagnarde
- Les Chanteurs et danseurs du Limousin
- La Bourrée de Paris
Samedi 24 décembre 1953
La proclamation des résultats a lieu le 24 décembre lors d'un "Réveillon régionaliste". Au programme : concert par La Bourrée de 21h30 à minuit et bal de minuit à l'aube avec l'orchestre Aigueperse.
1954
Samedi 4 décembre
Le président de la "Bourrée de Paris", Joseph Védret préside le Banquet au Palais des Congrès. La tombola est au profit de l'USMC.
10 000 frs (représentent 1 998€ de ce jour) pour la Pastourelle de la Ligue, 5 000 Frs (représentent 999€ de ce jour) pour chaque demoiselle d'honneur.
1955
28 avril 1955
Sous l'impulsion de Louis Bonnet, Création de la filiale "Ciné-Photo-Club-Touristique du Massif central" présidée par M. Jacques Dumas-Marijac.
Cette troisième filiale a pour but l'union amicale de tous les photographes et cinéastes, amateurs ou professionnels, ayant réalisé ou susceptibles de réaliser, des prises de vue sur le Massif central. Egalement, dédiée à toutes personnes s'intéressant au développement du tourisme dans le Massif central, la collecte, la centralisation, la création, la diffusion (séances de projection, expositions) de films pouvant servir à la propagande touristique du Massif central.
La première séance de projection de films et de photographies couleur a lieu le jeudi 9 juin à la Brasserie Zimmer place du Châtelet.
Samedi 3 décembre 1955
Banquet : L'élection des Pastourelles et la proclamation se font au cours de la même soirée. La tombola est au profit de l'USMC.
Les Intermèdes folkloriques sont :
- La Bourrée de Paris à 23h00
- La Bourrée Montagnarde à 2h00.
Six pastourelles sur sept sont membres de la Bourrée.
1956
Lundi 27 février 1956
Naissance de la Paroisse Cantalienne.
Samedi 21 avril 1956
Les deux filiales "Ciné-Photo-Club-Touristique du Massif central" et "La Bourrée" présentent, salle Pleyel, "Paysages, Chants et Danses du Massif central". Ce sont des présentations de films couleurs et également la chorale et les danses par La Bourrée.
Cabrettes et Cabrettaïres ; une première réunion constitutive se déroule chez M. Marragonis, Brasserie Henri IV, place de la Bastille afin de déterminer l'activité future de cette association.
Tous les Cabrettaïres de la région parisienne sont cordialement invités. Au cours de cette réunion il est procédé à l'élection du bureau provisoire.
(Association qui sera affiliée à la Ligue en 1985)
Vendredi 18 mai 1956
Une seconde réunion constitutive se déroule aussi chez M. Marragonis, Brasserie Henri IV, place de la Bastille.
Au cours de celle-ci, Jacques Berthier démissionnaire du bureau provisoire excuse les Cabrettaïres Jean Bonal et Marcel Bernard. Le but de la réunion est de fonder une amicale dynamique et agissante entre tous les Cabrettaïres de la région parisienne et du pays : « Pour que la Cabrette continue à présider à nos réunions amicalistes régionales ou folkloriques à animer nos fêtes, il faut resserrer les liens d'amitié entre musiciens, renforcer la solidarité professionnelle, recruter des jeunes, les conseiller et les aider efficacement. »
De nombreuses suggestions sont émises lors de la réunion. Il est décidé notamment la création d'une école de Cabrettes et d'établir une permanence mensuelle, le 1er vendredi de chaque mois à la Brasserie Henri IV. La 1ère réunion aura lieu le vendredi 1er juin 1956.
Il est donné lecture des statuts en séance et la cotisation des membres actifs est de 500 Frs, bienfaiteur, 1 000 Frs.
Le bureau élu à main levé est composé comme suit :
- Président d'honneur : Jean Bonal, doyen des Cabrettaïres
- Président : Jacques Berthier
- Vice-présidents : Pierre Pradal, Marcel Laval
- Secrétaire : Jean-Louis Fournier
- Secrétaires adjoints : Joseph Ayrignac et Yvonne Franques
- Trésorier : Christian Boissonnade
- Trésoriers adjoints : Marcel Marginier et André Moutarde
- Commissaires aux comptes : Jean Malbert et Jean Laborie
- Censeur-archiviste : Emile Perret
Jeudi 31 mai 1956
Naissance de la Paroisse Lozérienne.
8 Décembre 1956
1er banquet appelé NUIT ARVERNE.
2 présentations folkloriques séparées ont lieu :
- Les Chanteurs et danseurs du Limousin
- Et La Bourrée de Paris.
La tombola est au profit de l'USMC.
20 juillet 1956
La ligue et sa filiale "Ciné-Photo-Club-Touristique du Massif central" organisent un Grand concours de films et de photographies : "Le Massif central par l'image".
220 000 Frs de prix. Les films et les photos sélectionnés seront projetés lors d'une soirée de gala salle Pleyel. Les prix sont attribués par les spectateurs.
1957
Dimanche 24 mars 1957
La Ligue organise, salle Pleyel, avec ses filiales "Ciné-Photo-Club-Touristique du Massif central" et "La Bourrée", "Images et folklore du Massif central" pour les départements : Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme.
Au programme :
- Ligue Auvergnate-actualités : Film de la Nuit Arverne 56, avec l'élection de la Pastourelle, Expo peintre pierre Favier, Banquets des amicales : Maurs-la-Jolie, La Sumène, La Haute-Loire amicale, Ardes-sur-Couze, La Chaîne des Dôme, Le Lembron.
- Chants et danses folkloriques par La Bourrée
- Trois courts métrages.
Dimanche 7 avril 1957
Sur le même modèle que le 24 mars précédent, la Ligue organise, salle Pleyel, avec ses filiales "Ciné-Photo-Club-Touristique du Massif central" et "La Bourrée", "Images et folklore du Massif central" pour les Départements : Aveyron, Lot, Corrèze, Lozère.
Au programme :
- Ligue Auvergnate-actualités : Film de la Nuit Arverne 56 avec l'élection de la Pastourelle, Expo peintre pierre Favier, Banquets des amicales : Mur de Barrez, Figeac, Les Barrabans et le championnat de France de quilles de huit.
- Chants et danses folkloriques par La Bourrée
- Quatre courts métrages.
1958
Dimanche 23 février 1958
"La Bourrée" organise une soirée dansante aux Salons Delbor de 20h30 à minuit.
Samedi 12 avril 1958
La Ligue organise, salle Pleyel, avec ses filiales "Ciné-Photo-Club-Touristique du Massif central" et "La Bourrée" : le premier grand festival "Images et folklore du Massif central". Ce coup-ci pour tous les départements !
Au programme :
- Ligue Auvergnate-actualités : Film de la Nuit Arverne 57 avec l'élection de la Pastourelle et diverses manifestations régionalistes
- Chants et danses folkloriques par La Bourrée
- Final du grand concours de films (trois films en couleur)
Catégorie Films
1er Prix : Coustarel, "Pétassaïres" au Pays des Volcans, une fantaisie de Marijac 100 000 Fr
2ème Prix : La Dame Bleue de Freysseline, une légende Corrézienne par Roland Manoury, 50 000 Fr
3ème Prix : Auvergne, un documentaire de Louis Vincent, 30 000 Fr
Catégorie Photos
1er Prix : Le "Truc" de Grèze, une pastorale en noir et blancde MM Rousset et Pelissier 25 000 Fr
2ème Prix : "Le Faucheur" une diapositive en couleur de Maurice Brun, 10 000 Fr
3ème Prix : "Le Vacher" une diapositive noir et blanc de M. Lafortune, 5 000 Fr
Mardi 4 novembre 1958
Assemblée Générale de La Ligue : 50 personnes.
Les 3 filiales suivantes sont représentées :
- USMC, par son président Maurice Fabre et son secrétaire Robert Four,
- La Bourrée de Paris, par son président Joseph Vedret
- et l’association Ciné-Photo-Club-Touristique du Massif central par son président Jacques Dumas-Marijac.
147 membres actifs, dont 36 ont cotisé « à vie ».
En ajoutant les 3 filiales, on compte 250 adhérents.
Est également présent, Marc-André Fabre, secrétaire Général de la Fédérations des Amicales Aveyronnaises.
1959
Dimanche 1er mars 1959
La Ligue organise, salle Pleyel, avec ses filiales "Ciné-Photo-Club-Touristique du Massif central" et "La Bourrée de Paris", la finale du concours "Images et folklore du Massif central". Le film "Coustarel pétassaïré" remporte le premier prix du film en couleurs au Festival International de Paris le 16 avril.
Les plans du pont de Tancaville, le plus grand pont suspendu d'Europe, qui franchit la Seine entre Rouen et le Havre ont été conçus par le rouergat M. André Delcamp, ingénieur E.T.P, professeur à l'Ecole Centrale. Il a été inauguré le 2 juillet 1959.
Lundi 9 novembre 1959
Assemblée générale de la Ligue Auvergnate dans les Salons Lancry. Les membres actifs de la Ligue et de ses trois sociétés filiales étaient convoqués pour 21h. Cent soixante personnes étaient présentes et après le renouvellement des cotisations (200 Fr), la séance était ouverte. Après le rapport moral du secrétaire général Louis Bonnet, les responsables de chacune des trois sociétés filiales ; M. Joseph Vedret pour la Bourrée, M. Maurice Fabre pour l'Union Sportive du Massif central et M. Marijac pour Ciné-Photo-Club ont présenté leurs rapports d'activités.
Les déjeuners mensuels de la Ligue qui se déroulent d'octobre à juin regroupent en moyenne une centaine de personnes. Le folklore est à l'honneur avec les chants de Mme Lagriffoul et M. Paul Leynadier puis la Cabrette de Jacques Berthier, président de "Cabrettes et Cabrettaïres".
1960
Jeudi 17 mars 1960
Déjeuner de La Ligue dans les Salons Delbor. Une centaine de personnes dont M. Pinoteau, conseiller général, député de Paris; M. Philippe Vayron, député de la Seine; M. Jean Dides, conseiller municipal, conseiller général ont pu écouter Mme Lagriffoul et M. Paul Leynadier puis la Cabrette de Jacques Berthier interpréter quelques airs de chez nous.
Mardi 8 novembre 1960
Cent soixante-dix personnes étaient présentes à l'Assemblée Générale de La Ligue Auvergnate et du Massif central. Sur la proposition de M. Amargier, l'assemblée approuve à l'unanimité le principe de redonner vie à la société littéraire "La Veillée d'Auvergne" destinée à devenir la quatrième filiale de la Ligue.
L'assemblée approuve également la proposition de M. Paulhe d'envisager la création d'un insigne de boutonnière destiné aux membres de la Ligue et à tous ceux de nos compatriotes qui désireraient marquer discrètement leurs originess.
Samedi 3 décembre1960
Nuit Arverne, Intermèdes folkloriques assurés par La Bourrée et les Chanteurs du Limousin, tombola au profit de l'USMC.
1961
En janvier, la mise en place d’un concours de Cabrette est décidé par la Ligue et Georges Soule, alors président de l’association « Cabrettes et Cabrettaïres. » Il aura lieu le dimanche 28 mai, salons Lancry.
Dimanche 19 mars 1961
Le 4ème grand festival "Images et folklore du Massif central" a lieu.
Jeudi 15 juin
Remise de la Médaille d'Argent au lauréat du concours de Cabrette : Joseph Ayrignac lors d'un dîner organisé par la Ligue Auvergnate.
Samedi 9 décembre
La Nuit Arverne avec pour intermèdes folkloriques La Bourrée de Paris et Lou Cabrettaïre.
La tombola est au profit de l'USMC.
La Pastourelle de la Ligue et ses six demoiselles d'honneur sont élues, à bulletins secrets, par toute l'assistance. Les candidates doivent avoir au minimum 16 ans.
1964
En février, à l'initiative de Charles Floret, originaire de Trizac, assureur conseil, est créé le Comité de la Haute Auvergne dont les buts est de contribuer au développement économique et social du Cantal, d'assurer une liaison étroite entre les personnalités, les associations, les organismes publics et privés.
1965
Samedi 4 décembre
La Nuit Arverne se déroule au Parc des Expositions, sous la présidence de Mme Arletty, actrice, qui joua notamment dans le film "Les enfants du Paradis" de Marcel Carné tourné pendant l'Occupation entre 1943 et 1944 et sortit en mars 1945. La Bourrée anime le banquet et La Bourrée Montagnarde, le bal.
La tombola est au profit de l'USMC.
Le lendemain, Dimanche 5 décembre
Toujours au Parc des Expositions, le dimanche après-midi bal, élection de la « Pastourellette » et du « Pastourelou »,
L’élection est organisée par la Ligue, sous la direction de Mme Lagriffoul, présidente de « Pastres et pastretos ».
Lors de cette élection, 20 candidats sont présentés, 1 539 suffrages sont exprimés. La Pastourellette élue a 9 ans et le Pastourelou élu a 10 ans.
En 1981, Raymond Trébuchon prend les rênes de la Ligue Auvergnate jusqu'en 2011 où Jean Mathieu lui succéda.
Depuis le 17 avril 2018, Isabelle CAZALS a pris en main la destinée de la Ligue Auvergnate et du Massif Central.